Deuteronome 18 , 9-14 :
Lorsque tu seras entré dans le pays que Yavhé ton Dieu te donne, tu
n’apprendras pas à commettre les mêmes abominations que ces nations-là.
On ne trouvera chez toi personne qui fasse passer au feu son fils ou sa
fille, qui pratique divination, incantation, mantique ou magie, personne
qui use de charmes, qui interroge les spectres et devins, qui invoque
les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à Yavhé ton
Dieu, et c’est à cause de ces abominations que Yavhé ton Dieu chasse ces
nations devant toi . Tu seras sans tache vis-à-vis de Yavhé ton Dieu.
Car ces nations que tu dépossèdes écoutaient enchanteurs et devins ,
mais tel n’a pas été pour toi le don de Yavhé ton Dieu.
Lévitique 19, 26 : Vous ne
pratiquerez ni divination ni incantation. 19, 31 : Ne vous tournez pas
vers les spectres et ne recherchez pas les devins, ils vous
souilleraient . 20, 6 : Celui qui s’adressera aux spectres et aux devins
pour se prostituer à leur suite, je me tournerai contre cet homme-là et
je le retrancherai du milieu de son peuple.
Jérémie 29 , 8-9 : Car ainsi
parle Yavhé Sabaot,le Dieu d’Israël : ne vous laissez pas égarer par les
prophètes qui sont parmi vous, ni par vos devins, n’écoutez pas les
songes que vous faites car c’est pour le mensonge qu’ils vous
prophétisent en mon nom. Je ne les ai pas envoyés.
Jésus, en Matthieu 7, 21-23 :
Ce n'est pas en me disant : «Seigneur, Seigneur», qu'on entrera dans le
Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est
dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : «Seigneur, Seigneur,
n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? en ton nom que nous
avons chassé les démons ? en ton nom que nous avons fait bien des
miracles ?» Alors je leur dirai en face : «Jamais je ne vous ai connus ;
écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. »
OUVRONS LE CATÉCHISME DE L'ÉGLISE
CATHOLIQUE 1992
QUI PEUT
PRATIQUER DÉLIVRANCE ET EXORCISME ?
>>>
LETTRE DE LA CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI 1985
Depuis quelques années, dans
certains cercles ecclésiaux, se multiplient les réunions de prière
qui visent à obtenir la délivrance de l’influence des démons, même
s’il ne s’agit pas là d’exorcismes proprement dits ; ces réunions se
déroulent sous la conduite de laïcs, même si un prêtre est présent.
Puisque l’on a demandé à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
ce qu’il faut penser de ces faits, ce dicastère pense qu’il est
nécessaire de porter à la connaissance de tous les Ordinaires la
réponse suivante :
1. Le canon 1172 du Code de Droit Canonique déclare que personne
ne peut légitimement prononcer des exorcismes sur des possédés s’il
n’a pas obtenu de l’Ordinaire du lieu une permission particulière et
expresse (par. 1), et détermine que cette permission ne doit
être accordée par l’Ordinaire du lieu qu’à un prêtre qui se distingue
par sa piété, sa science, sa prudence et l’intégrité de sa vie (par.
2). Les évêques sont donc instamment priés d’insister sur
l’observation de ces prescriptions.
2. De ces prescriptions, il s’ensuit qu’il
n’est pas même permis aux fidèles d’employer la formule d’exorcisme
contre Satan et les anges déchus, qui est tirée de la formule
publiée par mandat du Souverain Pontife Léon XIII, et encore
moins d’employer le texte intégral de cet exorcisme. Les évêques
doivent en avertir les fidèles si cela est nécessaire.
3. Par ailleurs, pour les mêmes raisons, les évêques sont priés de
veiller à ce que – même dans des cas qui, bien qu’ils excluent une
véritable possession diabolique, semblent cependant révéler une
certaine influence diabolique – ceux qui n’ont pas le pouvoir
nécessaire ne dirigent pas des réunions dans lesquelles on fait usage
de prières pour obtenir la délivrance, au cours desquelles les démons
sont directement interpellés et où l’on cherche à connaître leur nom.
L’exposé de ces normes ne doit cependant absolument pas détourner les
fidèles de prier pour que, comme Jésus nous l’a enseigné, ils soient
libérés du mal (cf. Mt 6,13). En outre, les pasteurs pourront utiliser
l’occasion qui leur est offerte pour rappeler ce qu’enseigne la
tradition de l’Église en ce qui concerne la fonction propre des
sacrements et de l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie, des
anges et des saints, dans le combat spirituel des chrétiens contre les
esprits mauvais.
Cardinal
Ratzinger (devenu 20 ans plus tard Benoît XVI)
POUR ALLER PLUS
LOIN : ET SI NOUS PARLIONS DU DÉMON ?
>>> COMMENT
LES ÉCRITURES BIBLIQUES PARLENT-ELLES DU DÉMON ? Le théologien Inos
Biffi (professeur émérite de la Faculté de Théologie de
Lugano en Italie) est intervenu dans "L'Osservatore Romano" du 4 mai
2013, avec un article qui récapitule la présence et le rôle du diable
dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, aussi bien en ce qui est
révélé et manifeste qu’en ce qui appartient encore à un "panorama
caché" et en définitive aux "voies impénétrables" de Dieu. Cet article
est une excellente synthèse.
1. Après l’apparition de l’homme, œuvre du sixième jour de la
création, voici que se manifeste la présence d’un être mystérieux et
inquiétant, le serpent. Ce que celui-ci entreprend auprès de nos
premiers parents et ce qu’il se promet d’obtenir d’eux surprend et
déconcerte : il se propose d’insinuer en eux le soupçon vis-à-vis de
Dieu, c’est-à-dire de les persuader que les interdictions que celui-ci
a édictées sont dues à une jalousie de sa part, à sa crainte qu’ils ne
deviennent ses égaux. Le serpent incarne, précisément aux origines du
monde et de son histoire, la présence d’un être envieux : "C’est par
l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde" (Sg 2, 24).
Dans le Nouveau Testament il est question de ce serpent à de
nombreuses reprises. Jésus se réfère à lui en déclarant... LIRE
LA SUITE
>>> FOI
CHRÉTIENNE ET DÉMONOLOGIE 1975. Ce document, donné par la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi, retrace l'historique de la
compréhension de l'existence du démon et de ses oeuvres au cours de
l'histoire de l'Église. Vous pouvez le lire sur le site paranormal.free.fr
"La meilleure preuve de l’existence
de Satan ne se trouve pas chez les pécheurs ou chez les possédés,
mais chez les saints. Le démon est certainement présent et à
l’œuvre sous certaines formes extrêmes et « inhumaines » de mal et de
méchanceté, mais il s’y sent chez lui et peut se cacher derrière
d’innombrables sosies et doublures. Il en va de lui comme de certains
insectes, dont la tactique est de se métamorphoser en se posant sur un
fond de leur propre couleur. C’est pourquoi il est quasiment
impossible, dans des cas individuels, de parvenir à la certitude qu’il
s’agit bien de lui, étant donné que l’on ignore jusqu’où les
possibilités du mal en l’homme peuvent aller.
Dans la vie des saints, au contraire, il est obligé de se déclarer, de
se mettre « à contre-jour » ; son œuvre apparaît comme noir sur blanc.
Dans l’Évangile lui-même, la preuve la plus convaincante de
l’existence des démons ne se trouve pas dans les nombreuses
libérations de possédés (où il est parfois bien malaisé de distinguer
la composante des croyances de l’époque sur l’origine de certaines
maladies), mais dans l’épisode des tentations de Jésus. Tous les
saints et les grands croyants (parmi lesquels des intellectuels de
premier ordre) témoignent de leur lutte contre cette réalité obscure ;
on ne peut honnêtement supposer qu’ils vivaient tous dans l’illusion
ou qu’ils étaient de simples victimes des idées préconçues de leur
époque. François d’Assise rompit avec presque toutes les croyances de
son temps, sauf avec celle-ci. Il confia un jour à l’un de ses
compagnons intimes : « Si les frères savaient combien de tourments et
d’épreuves, et lesquelles, me font subir les Démons, il n’en est aucun
qui ne se serait dressé de compassion et de pitié envers moi . »
Ceux qui passent en revue les phénomènes traditionnellement considérés
comme diaboliques (la possession, les pactes avec le diable, la chasse
aux sorcières), pour conclure triomphalement que tout cela n’est que
superstition et que le démon n’existe pas, ressemblent à cet
astronaute soviétique qui conclut que Dieu n’existait pas parce qu’il
ne l’avait jamais rencontré dans ses multiples explorations du ciel.
Les uns et les autres ont cherché du mauvais côté." (P.
Cantalamessa, Veni Creator Spiritus, ch. 17).